Grève de l'amiante en 1949 : Thetford Mines et Asbestos se rappellent.

Publiée le 1 mars 2019 par Mouvement PRO Chrysotile

Grève de l'amiante en 1949

Les travailleurs du chrysotile du Québec, des pionniers dans la lutte pour la santé et sécurité du travail

Il y a plus de 70 ans, les travailleurs de l'amiante chrysotile ont marqué l'histoire du Québec et d'ailleurs dans le monde en revendiquant avant tout de meilleures conditions de travail dans lesquelles ils pourraient gagner leur vie sans perdre leur santé. Ils ont collectivement décidé de se faire entendre des employeurs et des gouvernements.

Ce sont des pionniers qui ont exigé la mise en place de véritables programmes d'utilisation sécuritaire de l'amiante chrysotile. S'en est suivie, grâce à la collaboration des entreprises, des gouvernements, des travailleurs et de leurs syndicats, la mise en place de règlementations et de lois qui ont su assurer de saines conditions de travail.

Ainsi, aujourd'hui, il est possible de gagner sa vie dans les industries utilisant le chrysotile de manière aussi sécuritaire sinon plus que dans plusieurs autres types d'entreprises en particulier celles des produits chimiques ou de l'industrie du bois entre autres.

Une grève marquante dans l'histoire des relations de travail

Cette grande détermination marquera l'histoire sous le nom de la grève de l'amiante. Cette lutte a légué non seulement un exemple de courage et de prise en main de responsabilité en matière de santé, mais elle a laissé un héritage sans précédent pour la mobilisation sociale et syndicale dans plusieurs pays qui s'en sont inspiré. Les politiques d'usage sécuritaire et responsable pour tous les minéraux et métaux qui ont force de loi dans de nombreux pays en sont l'exemple parfait. Au lieu d'emprunter la route facile d'un bannissement ils ont choisi la plus exigeante, mais plus responsable soit l'usage contrôlé et responsable.

Cet exemple de solidarité pour atteindre des conditions de travail sécuritaires devrait servie à l'ensemble des autorités compétentes dans leurs pays respectifs. Elles auraient beaucoup à gagner à s'inspirer de l'histoire pour bien comprendre l'évolution réelle des conditions d'utilisation contrôlée de la fibre chrysotile depuis cet événement survenu dans les mines du Québec. Tous ont décidé de mettre l'épaule à la roue et ils ont réussi des avancées formidables dans le domaine de la santé au travail.

Un jour pourtant, les autorités compétentes seront forcées de réaliser jusqu'à quel point la croisade des militants anti-amiante (toutes fibres confondues) et des puissants lobbies d'affaires juridiques a manipulé la donne et bâti une perception négative qui a peu à voir avec la réalité.

Mieux comprendre les mobiles douteux qui se cachent derrière la malsaine croisade pour un bannissement global de l'amiante devrait aussi être à l'ordre du jour. Car, ces puissants lobbies refusent toujours de constater les gains réalisés au cours de années, voire de discuter ouvertement avec les autorités compétentes de l'état actuel de la science. L'usage sécuritaire et responsable de la fibre chrysotile n'est pas un mythe, mais une réalité.

S'il n'y a plus de doute que les les fibres d'amiante de type amphibole doivent être bannies, il est tout aussi vrai que le chrysotile peut et doit être utilisé de manière contrôlée, sécuritaire et responsable.

Cette grève unique et historique de l'amiante chrysotile et ses retombées ne doivent pas tomber dans l'oubli. Ce fut le départ pour l'hygiène industrielle et la protection de la santé au travail. L'héritage de cette lutte pour la santé doit inspirer les dirigeants des pays même ceux qui sont trop sensibles à la croisade des anti -amiante.